C comme Cécile
Je suis enseignante depuis plus de trente années à l’éducation des adultes. J’enseigne principalement les mathématiques. Étant diplômée en histoire de l’art et du cinéma, j’ai introduit, dans le curriculum scolaire, des cours concernant ces deux matières. Durant ces années d’enseignement, j’ai eu l’occasion de mettre sur pied plusieurs projets. Je vous fais part de ceux qui me semblent les plus pertinents.
Projet PEP (10 ans). Ce projet impliquait des élèves décrocheurs entre 16 et 18 ans. L’objectif du projet était d’offrir aux élèves un encadrement plus strict et une pédagogie plus diversifiée. Le programme offert à ces étudiants incluait des sorties culturelles, des fins de semaine de connaissance de soi et un suivi personnalisé offert par des travailleurs de rue, des infirmières et des psychologues.
Les maths en projet. L’introduction du nouveau programme en mathématiques m’a amenée à mettre sur pied une classe fermée dont la pédagogie était centrée sur l’utilisation des nouvelles technologies dans l’apprentissage des mathématiques. Les étudiants, âgés de 16 à 24 ans, ont été amenés à utiliser l’ordinateur sur une base quotidienne (apprentissage de logiciels,Tic, etc.). L’organisation de cette classe était basée autant sur l’enseignement magistral que sur l’enseignement individualisé. Le travail d’équipe était valorisé au même titre que le travail individuel. Le fait que le groupe soit fermé a permis une intervention plus personnalisée.
Projet cinéma. L’importance d’offrir aux étudiants un curriculum plus diversifié m’a inspiré un projet avec l’Office National du Film. Les étudiants ont participé, au rythme de deux fois par semaine, au montage d’un dessin animé. Ils ont été supervisés par des responsables de l’ONF. Ils ont conçu le scénario et ils l’ont réalisé.
Les maths en projet (suite). Le succès du projet a permis d’obtenir les ressources nécessaires pour poursuivre et élargir les objectifs premiers. Durant la deuxième année, deux classes de deux centres différents ont été impliquées. À l’utilisation de l’ordinateur sur une base quotidienne s’est ajoutée l’échange entre les étudiants via Face Time, Skype et IChat. À distance, les étudiants ont réalisé des projets communs. Ils ont établi des liens et appris à faire des compromis même à distance. La grande majorité de ces étudiants ont suivi les cours de cinéma.
Et nous voilà rendus au projet « Emile Zola ». Projet de fin de carrière qui réalisera un rêve : celui d’amener des étudiants au cœur même de la culture.
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Projet PEP (10 ans). Ce projet impliquait des élèves décrocheurs entre 16 et 18 ans. L’objectif du projet était d’offrir aux élèves un encadrement plus strict et une pédagogie plus diversifiée. Le programme offert à ces étudiants incluait des sorties culturelles, des fins de semaine de connaissance de soi et un suivi personnalisé offert par des travailleurs de rue, des infirmières et des psychologues.
Les maths en projet. L’introduction du nouveau programme en mathématiques m’a amenée à mettre sur pied une classe fermée dont la pédagogie était centrée sur l’utilisation des nouvelles technologies dans l’apprentissage des mathématiques. Les étudiants, âgés de 16 à 24 ans, ont été amenés à utiliser l’ordinateur sur une base quotidienne (apprentissage de logiciels,Tic, etc.). L’organisation de cette classe était basée autant sur l’enseignement magistral que sur l’enseignement individualisé. Le travail d’équipe était valorisé au même titre que le travail individuel. Le fait que le groupe soit fermé a permis une intervention plus personnalisée.
Projet cinéma. L’importance d’offrir aux étudiants un curriculum plus diversifié m’a inspiré un projet avec l’Office National du Film. Les étudiants ont participé, au rythme de deux fois par semaine, au montage d’un dessin animé. Ils ont été supervisés par des responsables de l’ONF. Ils ont conçu le scénario et ils l’ont réalisé.
Les maths en projet (suite). Le succès du projet a permis d’obtenir les ressources nécessaires pour poursuivre et élargir les objectifs premiers. Durant la deuxième année, deux classes de deux centres différents ont été impliquées. À l’utilisation de l’ordinateur sur une base quotidienne s’est ajoutée l’échange entre les étudiants via Face Time, Skype et IChat. À distance, les étudiants ont réalisé des projets communs. Ils ont établi des liens et appris à faire des compromis même à distance. La grande majorité de ces étudiants ont suivi les cours de cinéma.
Et nous voilà rendus au projet « Emile Zola ». Projet de fin de carrière qui réalisera un rêve : celui d’amener des étudiants au cœur même de la culture.
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J-P comme Jean-Pierre
Enfance : Je suis né le 14 janvier 1989 à Montréal, plus exactement à LaSalle. Nous sommes une petite famille de 4: mon père, ma mère et ma sœur ainée Annie. J’ai fait ma prématernelle au cercle éducatif d’où je garde de merveilleux souvenirs. Ensuite, je suis entré à l’école primaire Notre-Dame du Perpétuel Secours. J’ai eu un début de primaire assez dur. J’ai redoublé ma première année parce que j’avais des problèmes de comportement, mais ce problème s’est réglé rapidement grâce aux sports en particulier le hockey et l’athlétisme.
Adolescence : je suis allé à l’école Honoré-Mercier où j’ai vécu des bons et des mauvais souvenirs. J’ai connu de nouveaux amis, les premiers amours et des nouvelles expériences. J’ai réussi quelques très bons exploits. J’ai joué au hockey à un très bon niveau de compétition. J’ai accumulé plusieurs succès personnels, dont celui d’avoir joué quelques matchs juniors aaa. Pendant mon adolescence, j’ai eu plusieurs emplois, dont celui de camelot pour le Journal de Montréal, moniteur de camps de jours, technicien en aiguisage de patin au centre Gadbois, vendeur à Inter-Sport.
Jeune adulte : je suis en appartement depuis que j’ai 19ans. J’ai eu plusieurs expériences de travail dans la construction, j’ai travaillé pendant 5 ans pour la congrégation des sœurs Notre-Dame. Puis à 22 ans, je suis devenu chômeur, je vivais dans l’incertitude et c’est à partir de ce moment que j’ai décidé de retourner à l’école pour compléter mes études secondaires.
Départ pour Paris : ma motivation pour le projet Zola est le fait de vivre une expérience extraordinaire, de me faire de nouveaux amis et de découvrir une ville merveilleuse et surtout de m’impliquer au maximum pour faire en sorte que ce voyage soit pour moi une motivation pour le futur et d’orienter mon secondaire sur la meilleure note possible.
Conclusion : de mon enfance à aujourd'hui, je suis resté le garçon souriant, passionné par le hockey qui rêve un jour d’avoir sa propre entreprise dans le sport. Mais pour le moment, je me concentre à terminer mes études pour avoir un bon avenir pour moi et ma future famille.
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Adolescence : je suis allé à l’école Honoré-Mercier où j’ai vécu des bons et des mauvais souvenirs. J’ai connu de nouveaux amis, les premiers amours et des nouvelles expériences. J’ai réussi quelques très bons exploits. J’ai joué au hockey à un très bon niveau de compétition. J’ai accumulé plusieurs succès personnels, dont celui d’avoir joué quelques matchs juniors aaa. Pendant mon adolescence, j’ai eu plusieurs emplois, dont celui de camelot pour le Journal de Montréal, moniteur de camps de jours, technicien en aiguisage de patin au centre Gadbois, vendeur à Inter-Sport.
Jeune adulte : je suis en appartement depuis que j’ai 19ans. J’ai eu plusieurs expériences de travail dans la construction, j’ai travaillé pendant 5 ans pour la congrégation des sœurs Notre-Dame. Puis à 22 ans, je suis devenu chômeur, je vivais dans l’incertitude et c’est à partir de ce moment que j’ai décidé de retourner à l’école pour compléter mes études secondaires.
Départ pour Paris : ma motivation pour le projet Zola est le fait de vivre une expérience extraordinaire, de me faire de nouveaux amis et de découvrir une ville merveilleuse et surtout de m’impliquer au maximum pour faire en sorte que ce voyage soit pour moi une motivation pour le futur et d’orienter mon secondaire sur la meilleure note possible.
Conclusion : de mon enfance à aujourd'hui, je suis resté le garçon souriant, passionné par le hockey qui rêve un jour d’avoir sa propre entreprise dans le sport. Mais pour le moment, je me concentre à terminer mes études pour avoir un bon avenir pour moi et ma future famille.
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J comme Jolie-Anne
Je suis Jolie-Anne Cloutier cadette d’une famille de deux enfants avec mon frère. Mes parents sont restés mariés jusqu'à la mort de mon père en 2006. J’ai vécu des années particulièrement heureuses avec ma famille, même si nous n’étions pas proches des membres du reste de notre famille.
Je suis allée à trois écoles primaires à l’École des St-Anges (Lachine), à l’École Sept Douleurs (Verdun) et à l’École Très-Saint-Sacrement (Lachine). Par la suite je suis allée étudier à l’école secondaire Dalbé-Viau (Lachine) dans des classes spécialisées (dyslexie, trouble du comportement, etc.) J’ai peu de bons souvenirs dans ces écoles parce que j’étais dans des classes spécialisées.
Durant mes études au secondaire, j’ai réalisé mon intérêt pour l’art, et pour la peinture alors j’ai suivi des cours du soir dans ce domaine.
— Mon rêve, du plus loin que je me souvienne, est d’aider les animaux en détresse, alors je vise une carrière dans le domaine de la santé et la protection des animaux.
— Mes exploits ont été d’avoir gagné trois concours de dessins : deux fois une première place et une fois une troisième place. Sans oublier ma première et seule compétition de badminton où je suis arrivée à la 13e place.
— Au cours de mes études dans des centres pour adultes en formation (Centre Clément et Centre St-Paul) je me suis impliquée dans le comité des élèves comme trésorière et vice-présidente dans le premier et comme présidente des élèves dans celui de St-Paul.
— Ce qui a changé ma vie après le décès à mon père a été l’équitation que je pratique encore aujourd’hui quand je le peux.
Mon départ pour Paris est une grande joie pour moi, car j’ai un grand intérêt pour l’art et la littérature. Grâce à ce projet, je pourrais parcourir des lieux captivants.
Depuis mon enfance, mes parents ont toujours mis une grande application à nous apprendre l’histoire et l’art à mon frère et à moi. Je suis toujours une personne qui tient à découvrir et voir de nouveaux éléments sur la culture.
Je suis allée à trois écoles primaires à l’École des St-Anges (Lachine), à l’École Sept Douleurs (Verdun) et à l’École Très-Saint-Sacrement (Lachine). Par la suite je suis allée étudier à l’école secondaire Dalbé-Viau (Lachine) dans des classes spécialisées (dyslexie, trouble du comportement, etc.) J’ai peu de bons souvenirs dans ces écoles parce que j’étais dans des classes spécialisées.
Durant mes études au secondaire, j’ai réalisé mon intérêt pour l’art, et pour la peinture alors j’ai suivi des cours du soir dans ce domaine.
— Mon rêve, du plus loin que je me souvienne, est d’aider les animaux en détresse, alors je vise une carrière dans le domaine de la santé et la protection des animaux.
— Mes exploits ont été d’avoir gagné trois concours de dessins : deux fois une première place et une fois une troisième place. Sans oublier ma première et seule compétition de badminton où je suis arrivée à la 13e place.
— Au cours de mes études dans des centres pour adultes en formation (Centre Clément et Centre St-Paul) je me suis impliquée dans le comité des élèves comme trésorière et vice-présidente dans le premier et comme présidente des élèves dans celui de St-Paul.
— Ce qui a changé ma vie après le décès à mon père a été l’équitation que je pratique encore aujourd’hui quand je le peux.
Mon départ pour Paris est une grande joie pour moi, car j’ai un grand intérêt pour l’art et la littérature. Grâce à ce projet, je pourrais parcourir des lieux captivants.
Depuis mon enfance, mes parents ont toujours mis une grande application à nous apprendre l’histoire et l’art à mon frère et à moi. Je suis toujours une personne qui tient à découvrir et voir de nouveaux éléments sur la culture.
K comme Katerine
Bonjour, je m’appelle Katrine, j’ai 22ans et je suis maman d’un garçon de 4 ans. Je suis née le 10 juillet 1990 à l’hôpital de Cowansville. Ma mère m’a élevée seule et était elle aussi une étudiante. C’est grâce aux valeurs qu’elle m’a inculqué que je continue à foncer aujourd’hui. J’ai eu une enfance mouvementée, j’ai changé d’école à plusieurs reprises et j’ai subi aussi de l’intimidation. Mon adolescence n’a pas été rose. À l’âge de 14ans, je suis tombée dans l’enfer de la drogue. À 17ans, j’ai su que j’étais enceinte de mon fils et j’ai décidé de le garder malgré l’absence de son père. À l’âge de 19ans, après quelques années de consommation, j’ai pris mon fils et mon courage et je suis partie faire une thérapie pendant 9 mois.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’atteindre tous mes buts. Je veux avoir mon diplôme de secondaire, aller au CÉGEP en technique d’analyse bio médicale, donner le meilleur à mon fils, découvrir le monde et garder ma sobriété. Quand on veut, on peut ! Je suis une jeune femme dynamique, courageuse, fonceuse, persévérante, aidante, aimante et sérieuse. J’aime la lecture, passer du temps avec ma famille, le scrapbooking, la musique, écouter des films, faire la cuisine et décorer.
Quand j’ai su que j’étais acceptée pour aller sur les traces de Zola, je pleurais de joie. Mon rêve se réalise. Je me suis dit : je suis récompensée de tous les efforts que j’ai réalisés les deux dernières années. J’ai vraiment hâte de suivre les traces de Zola à travers Paris. Ça va être une merveilleuse aventure. ATTENTION ZOLA J’ARRIVE !!
Aujourd’hui, j’ai décidé d’atteindre tous mes buts. Je veux avoir mon diplôme de secondaire, aller au CÉGEP en technique d’analyse bio médicale, donner le meilleur à mon fils, découvrir le monde et garder ma sobriété. Quand on veut, on peut ! Je suis une jeune femme dynamique, courageuse, fonceuse, persévérante, aidante, aimante et sérieuse. J’aime la lecture, passer du temps avec ma famille, le scrapbooking, la musique, écouter des films, faire la cuisine et décorer.
Quand j’ai su que j’étais acceptée pour aller sur les traces de Zola, je pleurais de joie. Mon rêve se réalise. Je me suis dit : je suis récompensée de tous les efforts que j’ai réalisés les deux dernières années. J’ai vraiment hâte de suivre les traces de Zola à travers Paris. Ça va être une merveilleuse aventure. ATTENTION ZOLA J’ARRIVE !!
Miss Sun Shine comme Marie-Soleil
Je m’appelle Marie-Soleil Béland,
J’ai 22 ans et j’ai la chance de faire le plus beau métier au monde. C’est d’être une jeune maman d’une merveilleuse petite fille qui va « déjà » avoir bientôt trois ans.
Quand j’ai appris que j’étais sélectionnée pour le projet Zola, j’ai figé et par la suite j’ai crié de joie, car le projet m’intéresse beaucoup et que j’aime vivre de nouvelles expériences et apprendre en même temps. Ce n’est pas juste un voyage que nous allons faire. Le projet Zola est un travail d’histoire et de français. Nous allons découvrir Paris, visiter des musées, étudier la vie de Zola et ses œuvres.
Donc, j’ai très hâte de vivre cette expérience. Surtout de suivre les pas de Zola.
J’ai 22 ans et j’ai la chance de faire le plus beau métier au monde. C’est d’être une jeune maman d’une merveilleuse petite fille qui va « déjà » avoir bientôt trois ans.
Quand j’ai appris que j’étais sélectionnée pour le projet Zola, j’ai figé et par la suite j’ai crié de joie, car le projet m’intéresse beaucoup et que j’aime vivre de nouvelles expériences et apprendre en même temps. Ce n’est pas juste un voyage que nous allons faire. Le projet Zola est un travail d’histoire et de français. Nous allons découvrir Paris, visiter des musées, étudier la vie de Zola et ses œuvres.
Donc, j’ai très hâte de vivre cette expérience. Surtout de suivre les pas de Zola.
M comme Mathieu
Je suis né le 23 juin 1987 à l’hôpital LaSalle. Malheureusement, ma mère s’est séparée de mon père lorsque j’avais 5 ans, depuis ce temps-là, elle vit avec mon beau père. J’ai deux sœurs et un frère de familles séparées. Du côté de ma mère, je suis l’ainé, âgé de 25 ans. J'ai une sœur cadette, âgée de 18 ans et mon frère, le benjamin, est âgé de 16 ans. Du côté de mon père, j’ai une sœur de 33 ans. J’ai vécu chez mon père jusqu’à l’âge de 6 ans, puis chez ma mère jusqu’à maintenant. Nous avons donc souvent déménagé, une à deux fois par année. Alors, j’ai fait plusieurs écoles primaires, dont celles de Lachine et de Verdun. Je n’ai pas de beaux souvenirs du primaire, car j’avais des problèmes de santé mentale et d’hyperactivité. J’ai d’ailleurs été suivi pour mes problèmes mentaux au centre Douglas.
Je suis allé à l’école secondaire Mon Seigneur Richard et j’ai quitté cet établissement en secondaire 3 pour travailler à temps plein dans un restaurant. En vieillissant, j’ai découvert que j’aimais toutes sortes de musiques, les relations sociales, les bandes dessinées, le sport et la bouffe. J’ai toujours aimé jouer aux jeux vidéos, ce fut une de mes grandes passions. J’ai eu ma première vraie petite amie à l’âge de 18 ans.
Je suis une personne très dynamique, ouverte d’esprit, responsable, et aimable, alors j’ai beaucoup d’amis dont un pour la vie!. Il n’y a pas grand-chose que je n’aime pas, mis à part la négativité, les mauvaises énergies et le chop suey. Depuis mon tout jeune âge, j’ai réalisé beaucoup de choses, dont du bénévolat pour des organisations, des concours de musique (beat box), des certificats de reconnaissances, etc.
J’étais un élève très doué au primaire et au secondaire, mais j’ai eu beaucoup d’obstacles à franchir, alors je n’étais pas présent pour mes études.
Ce n’est que vers l’âge de 23 ans que je me suis pris en main. J’ai laissé tomber le restaurant pour aller faire une formation en peinture, mais ce travail ne m’intéressait pas vraiment. De 16 ans à 24 ans, je n’ai travaillé que manuellement et je n’aimais pas trop ça, j’ai donc voulu retourner finir mon secondaire pour aller au cégep faire une technique de trois ans en éducation spécialisée. J’ai eu quelques relations amoureuses, mais rien de sérieux. Mes valeurs personnelles et sociales sont la famille, mes études, le respect, les amis, etc. Mon objectif premier est de finir mes études avec de bonnes notes, après, j’avancerais un pas après l’autre.
Quand j’ai été choisi pour le voyage à Paris pour faire un documentaire sur les traces des personnages du roman L’oeuvre d’Émile Zola, j’ai réalisé que j’avais fait beaucoup d’efforts et que les efforts que j’avais acquis m’avaient amené où je suis maintenant. Je suis vraiment fier de moi, jamais je ne laisserais tomber ce que j’entreprends et je vais toujours persévérer.
Depuis mon enfance, j’ai souvent pensé aux autres avant moi-même, et cela n’a pas toujours été une bonne chose, car c’est important de penser à soi-même et de se créer un bel avenir. Cela fait 2 ans que je suis aux études, et mon seul intérêt pour l’instant est de finir mes études et de ne plus avoir de problèmes financiers, car c’est vraiment dur de vivre sur le seuil de la pauvreté. J’appartiens à une génération de technologie, de politique et d’argent, de nos jours, il faut absolument avoir un diplôme secondaire pour bien vivre, et moi, je veux vivre bien, sans avoir de soucis.
Je suis allé à l’école secondaire Mon Seigneur Richard et j’ai quitté cet établissement en secondaire 3 pour travailler à temps plein dans un restaurant. En vieillissant, j’ai découvert que j’aimais toutes sortes de musiques, les relations sociales, les bandes dessinées, le sport et la bouffe. J’ai toujours aimé jouer aux jeux vidéos, ce fut une de mes grandes passions. J’ai eu ma première vraie petite amie à l’âge de 18 ans.
Je suis une personne très dynamique, ouverte d’esprit, responsable, et aimable, alors j’ai beaucoup d’amis dont un pour la vie!. Il n’y a pas grand-chose que je n’aime pas, mis à part la négativité, les mauvaises énergies et le chop suey. Depuis mon tout jeune âge, j’ai réalisé beaucoup de choses, dont du bénévolat pour des organisations, des concours de musique (beat box), des certificats de reconnaissances, etc.
J’étais un élève très doué au primaire et au secondaire, mais j’ai eu beaucoup d’obstacles à franchir, alors je n’étais pas présent pour mes études.
Ce n’est que vers l’âge de 23 ans que je me suis pris en main. J’ai laissé tomber le restaurant pour aller faire une formation en peinture, mais ce travail ne m’intéressait pas vraiment. De 16 ans à 24 ans, je n’ai travaillé que manuellement et je n’aimais pas trop ça, j’ai donc voulu retourner finir mon secondaire pour aller au cégep faire une technique de trois ans en éducation spécialisée. J’ai eu quelques relations amoureuses, mais rien de sérieux. Mes valeurs personnelles et sociales sont la famille, mes études, le respect, les amis, etc. Mon objectif premier est de finir mes études avec de bonnes notes, après, j’avancerais un pas après l’autre.
Quand j’ai été choisi pour le voyage à Paris pour faire un documentaire sur les traces des personnages du roman L’oeuvre d’Émile Zola, j’ai réalisé que j’avais fait beaucoup d’efforts et que les efforts que j’avais acquis m’avaient amené où je suis maintenant. Je suis vraiment fier de moi, jamais je ne laisserais tomber ce que j’entreprends et je vais toujours persévérer.
Depuis mon enfance, j’ai souvent pensé aux autres avant moi-même, et cela n’a pas toujours été une bonne chose, car c’est important de penser à soi-même et de se créer un bel avenir. Cela fait 2 ans que je suis aux études, et mon seul intérêt pour l’instant est de finir mes études et de ne plus avoir de problèmes financiers, car c’est vraiment dur de vivre sur le seuil de la pauvreté. J’appartiens à une génération de technologie, de politique et d’argent, de nos jours, il faut absolument avoir un diplôme secondaire pour bien vivre, et moi, je veux vivre bien, sans avoir de soucis.
Max comme Maxime
Je m’appelle Maxime, j’ai 20 ans et je suis né à Montréal. J’adore avoir de bonnes relations avec les gens, et je suis quelqu’un de très direct. J’ai toujours été quelqu’un de très sportif et de compétitif. Depuis que je suis très jeune, j’adore repousser mes limites et relever des défis.
Quand j’étais jeune à l’école, je n’ai jamais pris au sérieux le fait de devoir apprendre, vers 16 ans j’ai abandonné les études pour aller sur le marché du travail.
Pendant environ une année, j’ai travaillé dans un magasin où l’on vend tous les produits et tous les services, jusqu’au jour où je me suis tanné et j’ai décidé de reprendre mes études. Le processus pour entreprendre les démarches a duré environ une autre année avant d’aller réellement dans une école. J’ai participé à l’atelier jeune en action qui se donne au Centre jeunesse emploi dans le sud-ouest pour m’aider à mieux me préparer pour mes études. Pendant mon séjour au CJE-sud-Ouest, j’ai fait plusieurs ateliers qui m’ont aidé à mieux fixer mes objectifs et gérer mieux mon stress. Pendant que j’étais en train de finir mon parcours au CJE, j’ai entendu parler d’un projet… Un travail humanitaire pour les jeunes de 18 à 25 ans au Guatemala, et j’ai décidé de me lancer.
Deux semaines dans un merveilleux pays inconnu, et loin de tout ce que j’avais pu voir. C’était l’occasion parfaite pour vivre une expérience incomparable avant le retour aux études. Le fait d’aller aider des gens et de vivre en communauté dans un autre pays avec une culture différente m’a fait réaliser plein de choses. Depuis ce voyage, je suis plus ouvert d’esprit et je suis plus motivé à finir mes études.
Depuis juillet 2011 je suis en formation générale aux adultes et maintenant j’ai la chance d’entreprendre une aventure vers Paris, en suivant les traces des personnages de « L’œuvre de Zola ». J’ai super hâte d’y être et de voir la beauté de ce pays, je me compte très chanceux et je suis très impatient à l’idée de partir!
Quand j’étais jeune à l’école, je n’ai jamais pris au sérieux le fait de devoir apprendre, vers 16 ans j’ai abandonné les études pour aller sur le marché du travail.
Pendant environ une année, j’ai travaillé dans un magasin où l’on vend tous les produits et tous les services, jusqu’au jour où je me suis tanné et j’ai décidé de reprendre mes études. Le processus pour entreprendre les démarches a duré environ une autre année avant d’aller réellement dans une école. J’ai participé à l’atelier jeune en action qui se donne au Centre jeunesse emploi dans le sud-ouest pour m’aider à mieux me préparer pour mes études. Pendant mon séjour au CJE-sud-Ouest, j’ai fait plusieurs ateliers qui m’ont aidé à mieux fixer mes objectifs et gérer mieux mon stress. Pendant que j’étais en train de finir mon parcours au CJE, j’ai entendu parler d’un projet… Un travail humanitaire pour les jeunes de 18 à 25 ans au Guatemala, et j’ai décidé de me lancer.
Deux semaines dans un merveilleux pays inconnu, et loin de tout ce que j’avais pu voir. C’était l’occasion parfaite pour vivre une expérience incomparable avant le retour aux études. Le fait d’aller aider des gens et de vivre en communauté dans un autre pays avec une culture différente m’a fait réaliser plein de choses. Depuis ce voyage, je suis plus ouvert d’esprit et je suis plus motivé à finir mes études.
Depuis juillet 2011 je suis en formation générale aux adultes et maintenant j’ai la chance d’entreprendre une aventure vers Paris, en suivant les traces des personnages de « L’œuvre de Zola ». J’ai super hâte d’y être et de voir la beauté de ce pays, je me compte très chanceux et je suis très impatient à l’idée de partir!
M-e comme Mélanie
Mon nom est Mélanie Lavigne. Je suis née en novembre 1983 à Montréal. J’ai une sœur, une demi-sœur et 2 demi-frères, je suis la cadette de la famille. Durant mon enfance mes parents ont divorcé, ma sœur et moi avons habité avec notre mère durant notre jeunesse. Nous avons déménagé à plusieurs reprises et nous avons changé souvent d’écoles. Lorsque j’ai eu 16 ans, mon père s’est enlevé la vie et cette épreuve a été pénible, j’ai dû abandonner l’école, car je n’avais pas la force de continuer. À 28 ans, j’ai donné naissance à 3 merveilleux enfants et j’ai pris la décision de retourner aux études, car je pense à leur avenir ainsi qu’au mien et je suis très fière de mon choix. Je crois que dans la vie pour réussir on doit avoir confiance en soi, avoir de la volonté et être persévérant et ces qualités je les ai acquises avec le temps. C’est certain que ce n’est pas toujours évident d’aller à l’école avec 3 enfants, mais lorsque j’ai un petit brin de découragement, je pense, à eux et à leur futur et cela me motive énormément, car mes enfants sont extrêmement importants à mes yeux, je les aime énormément. J’ai l’opportunité d’avoir une famille qui m’encourage beaucoup dans mon cheminement scolaire ainsi qu’un excellent soutien des membres du personnel du centre st – Paul. Je suis tellement heureuse, car en septembre2013 je devrais commencer au centre de formation Faubourg mes cours afin de devenir infirmière auxiliaire. Je me démarque beaucoup dans mes études et lorsqu’on m’a annoncé que j’étais sélectionnée pour le projet Zola j’étais profondément touchée, car ce projet m’intéresse énormément c’est une chance exceptionnelle pour moi d’en faire partie. Tout découvrir sur Émile Zola ainsi que visiter tous les endroits cités dans son roman me réjouissent. C’est formidable, je vais pouvoir vivre mon premier voyage avec des personnes sympathiques à PARIS. Je suis la fille la plus comblée en ce moment.
M-y comme Melany
Je suis née le 16 septembre 1980 à Montréal. Je suis l’ainée de 4 enfants. Ma mère nous a élevés seule. Nous avons souvent déménagé.
Ma première école primaire, Les Bourlingueurs à ville Sainte-Catherine. Je crois que j’ai changé d’école deux ou trois fois à cause de nos déménagements fréquents. Je n’ai pas de souvenirs de cette époque.
Au secondaire, je suis allée à la polyvalente Saint-Henri. Je n’étais pas une élève douée, j’ai abandonné l’école à l’âge de 16 ans, j’avais seulement terminé mon secondaire 1. Je me suis fait des ami(es) avec qui je parle encore aujourd’hui. Un livre m’a marqué durant mon adolescence, celui Élisa T, Des Fleurs sur la neige. Mon amour de la lecture est venu beaucoup plus tard.
À l’âge de 18 ans, j’ai décidé de voler de mes propres ailes, j’ai donc trouvé un travail dans un café et j’ai déménagé dans mon premier appartement sur la rue Tupper à Montréal. En tant qu’adulte, j’ai souvent déménagé.
Le premier voyage que j’ai fait était au Chili, à l’âge de 22 ans. C’est un voyage que j’ai vraiment été heureuse de faire parce que j’ai découvert d’autres paysages, d’autres cultures.
À l’âge de 23 ans, j’ai eu ma première fille. J’ai donc décidé de retourner sur les bancs d’école lorsqu’elle était en âge d’aller à la garderie. J’ai abandonné très rapidement. Avec le YMCA, j’ai fait un stage au ministère des Anciens Combattants Canada et par la suite et durant 4 ans, j’ai obtenu des contrats de 90 jours par années avec eux. C’est avec leurs encouragements que j’ai décidé de retourner à l’école après la naissance de ma deuxième fille à l’âge de 29 ans.
J’ai recommencé l’école en janvier 2011.
Moi…
Je suis généralement une personne enjouée, souriante, sociale, mais toujours heurtée par des questionnements existentiels qui ont pour conséquence de me renfermer sur moi même la plupart du temps et souvent de m’amener à abandonner ce que j’entreprends. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu l’esprit torturé, je ne me suis jamais sentie à ma place nulle part, j’ai toujours senti un vide en moi, ce qui m’a fait déménager souvent.
Mon retour à l'école m’a permis de me découvrir un goût pour l’écriture de la poésie, c’est devenu un refuge pour moi. Cela me fait me surpasser dans plusieurs aspects de ma vie et surtout à terminer ce que j’entreprends, pour mes études. Malgré plusieurs obstacles dans ma vie, je persévère. Maintenant, je suis assez fière de moi. J’ai souvent de bonnes notes à l’école, ce qui est très important pour moi. Mon but professionnel est d’aller au Cejep et faire une carrière en travail social.
Paris
Ce qui me motive pour commencer, le projet est formidable. Lorsque j’en ai entendu parler, je me suis dit que je devais y aller. J’ai toujours rêvé d’aller à Paris et le fait que ce soit en lien avec la littérature et l’art, m’attire davantage. Cela me donne un nouveau but à atteindre et m’investir dans ce projet m’aide à sortir de ma bulle, à pousser mes limites.
Ma première école primaire, Les Bourlingueurs à ville Sainte-Catherine. Je crois que j’ai changé d’école deux ou trois fois à cause de nos déménagements fréquents. Je n’ai pas de souvenirs de cette époque.
Au secondaire, je suis allée à la polyvalente Saint-Henri. Je n’étais pas une élève douée, j’ai abandonné l’école à l’âge de 16 ans, j’avais seulement terminé mon secondaire 1. Je me suis fait des ami(es) avec qui je parle encore aujourd’hui. Un livre m’a marqué durant mon adolescence, celui Élisa T, Des Fleurs sur la neige. Mon amour de la lecture est venu beaucoup plus tard.
À l’âge de 18 ans, j’ai décidé de voler de mes propres ailes, j’ai donc trouvé un travail dans un café et j’ai déménagé dans mon premier appartement sur la rue Tupper à Montréal. En tant qu’adulte, j’ai souvent déménagé.
Le premier voyage que j’ai fait était au Chili, à l’âge de 22 ans. C’est un voyage que j’ai vraiment été heureuse de faire parce que j’ai découvert d’autres paysages, d’autres cultures.
À l’âge de 23 ans, j’ai eu ma première fille. J’ai donc décidé de retourner sur les bancs d’école lorsqu’elle était en âge d’aller à la garderie. J’ai abandonné très rapidement. Avec le YMCA, j’ai fait un stage au ministère des Anciens Combattants Canada et par la suite et durant 4 ans, j’ai obtenu des contrats de 90 jours par années avec eux. C’est avec leurs encouragements que j’ai décidé de retourner à l’école après la naissance de ma deuxième fille à l’âge de 29 ans.
J’ai recommencé l’école en janvier 2011.
Moi…
Je suis généralement une personne enjouée, souriante, sociale, mais toujours heurtée par des questionnements existentiels qui ont pour conséquence de me renfermer sur moi même la plupart du temps et souvent de m’amener à abandonner ce que j’entreprends. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu l’esprit torturé, je ne me suis jamais sentie à ma place nulle part, j’ai toujours senti un vide en moi, ce qui m’a fait déménager souvent.
Mon retour à l'école m’a permis de me découvrir un goût pour l’écriture de la poésie, c’est devenu un refuge pour moi. Cela me fait me surpasser dans plusieurs aspects de ma vie et surtout à terminer ce que j’entreprends, pour mes études. Malgré plusieurs obstacles dans ma vie, je persévère. Maintenant, je suis assez fière de moi. J’ai souvent de bonnes notes à l’école, ce qui est très important pour moi. Mon but professionnel est d’aller au Cejep et faire une carrière en travail social.
Paris
Ce qui me motive pour commencer, le projet est formidable. Lorsque j’en ai entendu parler, je me suis dit que je devais y aller. J’ai toujours rêvé d’aller à Paris et le fait que ce soit en lien avec la littérature et l’art, m’attire davantage. Cela me donne un nouveau but à atteindre et m’investir dans ce projet m’aide à sortir de ma bulle, à pousser mes limites.
M comme Mohammed
Je suis né le 8 aout 1989 à Bagdad, j'ai vécu là-bas jusqu'à l'âge de 18 ans. Puis, je me suis réfugié en Syrie à cause de la guerre où j’ai fait une demande de statut de réfugié aux Nations Unies pour partir.
Le Canada est le premier pays qui nous a acceptés; ma soeur et moi sommes arrivés au Québec le 6 mai 2009, mais nous ne parlions aucun mot de français et seulement quelques mots d'anglais. Par contre, c'était mon rêve de parler en français. Alors, j'ai commencé les cours de francisation au Cégep Saint-Laurent au mois d’aout 2009 et j'ai terminé à la fin de 2010. En plus, j'ai eu la chance de participer à la caravane de dix mots 2010 au Québec. J'ai commencé mes études secondaires en français au centre Saint-Paul au mois d’aout 2011.
J'ai toujours été curieux et attiré par la culture française, alors c’était naturellement motivant pour moi de participer au Pèlerinage dans le Paris artistique et littéraire de Zola pour découvrir encore plus la littérature et l’art francophone.
Le Canada est le premier pays qui nous a acceptés; ma soeur et moi sommes arrivés au Québec le 6 mai 2009, mais nous ne parlions aucun mot de français et seulement quelques mots d'anglais. Par contre, c'était mon rêve de parler en français. Alors, j'ai commencé les cours de francisation au Cégep Saint-Laurent au mois d’aout 2009 et j'ai terminé à la fin de 2010. En plus, j'ai eu la chance de participer à la caravane de dix mots 2010 au Québec. J'ai commencé mes études secondaires en français au centre Saint-Paul au mois d’aout 2011.
J'ai toujours été curieux et attiré par la culture française, alors c’était naturellement motivant pour moi de participer au Pèlerinage dans le Paris artistique et littéraire de Zola pour découvrir encore plus la littérature et l’art francophone.
S comme Sandrine
J’organise conjointement avec ma collègue Cécile Rousseau, le projet de persévérance scolaire : Pèlerinage dans le Paris artistique et littéraire de Zola.
Formation académique
Diplômée en philosophie générale (Faculté des sciences humaines -Université de Poitiers, France) et en éducation comparée et fondements de l’éducation (Faculté des Sciences de l’éducation- l’Université de Montréal), je rédige actuellement un travail sur les Politiques éducatives et la légitimité : le cas de la politique d’adaptation au Québec, sous la direction du professeur Maurice Tardif.
Assistante de recherche
Depuis 2009, je travaille comme assistante de recherche pour Maurice Tardif au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE) à l’Université de Montréal au Québec.
Enseignement
J’enseigne au Québec depuis plus d’une dizaine d’années et particulièrement le français en formation générale aux adultes depuis 2006. Je suis également depuis 2010, auxiliaire d’enseignement pour le cours d’Histoire et philosophie d’éducation, administré aux étudiants du 1er cycle du baccalauréat en enseignement à l’Université de Montréal.
J’ai réalisé plusieurs projets éducatifs avec des élèves : un livre-cassette sur l’histoire du Moyen-âge (École Buissonnière, Montréal, 1999 ; La semaine culturelle (École Notre-Dame de la Paix, Montréal, 2006).
Plus, récemment, j’ai organisé au centre St-Paul, dans le cadre de la semaine du français, l’activité d’écriture 24 heures d’histoires à dormir debout. Elle a consisté à réunir 24 élèves-participants (illustrateurs et écrivains) pour écrire 24 histoires en 24 heures. L’évènement a connu un grand succès dans toute la communauté éducative et a amené les élèves à une grande persévérance! Les textes ainsi que les illustrations peuvent être lus et vus à l’adresse suivante : http://www.24heuresdhistoires.com
Je dispense également au centre Saint-Paul un cours hebdomadaire Thème, texte et contexte aux élèves de 1er et 2e cycle du secondaire. Ce cours permet aux jeunes adultes d’approfondir leur connaissance de la langue française, vise à élargir leur intérêt culturel, voire à développer une culture littéraire et à contribuer à une motivation à l’égard de leurs apprentissages. À titre d’exemple, durant l’automne 2012, les élèves de 5e secondaire travaillent sur la lettre J’accuse de Zola et l’affaire Dreyfus, ceux de 4e secondaire sur la nouvelle littéraire de Prosper Mérimée La Vénus d’Ille.
Le français et les TIC
Depuis 2012, je dispense quotidiennement en laboratoire informatique l’ensemble des 9 cours de 2e cycle. J’utilise les moyens technologiques pour promouvoir une pédagogie interactive et développer des compétences variées. L’orientation de ces cours s’inscrit dans la première phase de réalisation du renouveau pédagogique ainsi qu’aux fins de motivation, de persévérance et d’amélioration du français.
Autre expérience professionnelle
2002-2007 Codirectrice de l’agence de communication Scarabée Torpille, spécialisée dans la promotion et les relations de presse pour des diffuseurs de spectacles en danse contemporaine, musique, arts visuels et théâtre.
Formation académique
Diplômée en philosophie générale (Faculté des sciences humaines -Université de Poitiers, France) et en éducation comparée et fondements de l’éducation (Faculté des Sciences de l’éducation- l’Université de Montréal), je rédige actuellement un travail sur les Politiques éducatives et la légitimité : le cas de la politique d’adaptation au Québec, sous la direction du professeur Maurice Tardif.
Assistante de recherche
Depuis 2009, je travaille comme assistante de recherche pour Maurice Tardif au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE) à l’Université de Montréal au Québec.
Enseignement
J’enseigne au Québec depuis plus d’une dizaine d’années et particulièrement le français en formation générale aux adultes depuis 2006. Je suis également depuis 2010, auxiliaire d’enseignement pour le cours d’Histoire et philosophie d’éducation, administré aux étudiants du 1er cycle du baccalauréat en enseignement à l’Université de Montréal.
J’ai réalisé plusieurs projets éducatifs avec des élèves : un livre-cassette sur l’histoire du Moyen-âge (École Buissonnière, Montréal, 1999 ; La semaine culturelle (École Notre-Dame de la Paix, Montréal, 2006).
Plus, récemment, j’ai organisé au centre St-Paul, dans le cadre de la semaine du français, l’activité d’écriture 24 heures d’histoires à dormir debout. Elle a consisté à réunir 24 élèves-participants (illustrateurs et écrivains) pour écrire 24 histoires en 24 heures. L’évènement a connu un grand succès dans toute la communauté éducative et a amené les élèves à une grande persévérance! Les textes ainsi que les illustrations peuvent être lus et vus à l’adresse suivante : http://www.24heuresdhistoires.com
Je dispense également au centre Saint-Paul un cours hebdomadaire Thème, texte et contexte aux élèves de 1er et 2e cycle du secondaire. Ce cours permet aux jeunes adultes d’approfondir leur connaissance de la langue française, vise à élargir leur intérêt culturel, voire à développer une culture littéraire et à contribuer à une motivation à l’égard de leurs apprentissages. À titre d’exemple, durant l’automne 2012, les élèves de 5e secondaire travaillent sur la lettre J’accuse de Zola et l’affaire Dreyfus, ceux de 4e secondaire sur la nouvelle littéraire de Prosper Mérimée La Vénus d’Ille.
Le français et les TIC
Depuis 2012, je dispense quotidiennement en laboratoire informatique l’ensemble des 9 cours de 2e cycle. J’utilise les moyens technologiques pour promouvoir une pédagogie interactive et développer des compétences variées. L’orientation de ces cours s’inscrit dans la première phase de réalisation du renouveau pédagogique ainsi qu’aux fins de motivation, de persévérance et d’amélioration du français.
Autre expérience professionnelle
2002-2007 Codirectrice de l’agence de communication Scarabée Torpille, spécialisée dans la promotion et les relations de presse pour des diffuseurs de spectacles en danse contemporaine, musique, arts visuels et théâtre.
sur les traces de
Au cours du XIXème siècle, dominé dans le domaine pictural par le romantisme et l’impressionniste, Paul Cézanne réussit à définir un genre nouveau. Incompris du public et d’une partie de la critique, il exercera cependant une influence incontestable sur ses confrères, et continuera à inspirer de nombreux artistes après sa mort.
Les premières œuvres, inspirées des peintures classiques et du romantisme
Paul Cézanne naît en 1839 à Aix-en-Provence, dans une famille très aisée. Il fait des études de littérature et, à la demande de son père, de droit. Il abandonne cependant bien vite une carrière juridique qui ne le passionne pas. Il part alors étudier la peinture à Paris grâce à la pension que lui versent ses parents. Refusé aux Beaux Arts, il fréquente dès 1862 l'Académie Suisse où il étudie et copie avec un grand intérêt les œuvres de Delacroix, Courbet, Rubens ou encore Vélasquez. Il passe beaucoup de temps au Louvre et voit régulièrement son ami Emile Zola, qu’il connaît depuis le collège.
Ayant trouvé sa vocation, Cézanne peint alors ses premières toiles dans lesquelles transparaissent une inspiration romantique (L’enlèvement, 1867) et un goût pour les allégories (Le meurtre, 1868). Il s’essaie également, au travers de natures mortes, à une peinture plus proche du réalisme (la Pendule au marbre noir, 1869). Il propose à plusieurs reprises ses tableaux au Salon de Paris, mais se verra opposer des refus, excepté en 1882.
L’influence des impressionnistes
Après avoir vécu entre Paris et Aix-en-Provence, Cézanne s’installe en 1872 dans la maison du docteur Gachet, à Auvers-sur-Oise. Aidé de son ami Camille Pissarro, il y développe sa technique et compose ses premières peintures impressionnistes (la Maison du pendu, 1873). Il s’attache alors à saisir la fugacité de scènes rurales, par petites touches de couleur et travaille en extérieur. A la demande de Pissarro, il participe à la première exposition impressionniste, organisée par Nadar, en 1874. Il y présente trois toiles (Une moderne Olympia, La Maison du pendu et Étude, paysage d'Auvers) qui scandalisent le public. A cause de cet échec, il refuse de participer de nouveau à l’exposition jusqu’en 1877, où ses seize œuvres reçoivent un accueil mitigé. Peiné par cette incompréhension du public, Cézanne choisit de rompre avec le milieu impressionniste parisien et repart pour sa Provence natale.
La recherche d’un style nouveau
Cézanne se coupe de son camarade Pissarro et met un terme à son amitié avec Zola après la parution en 1886 de son roman l’Oeuvre. Bien que s’étant marié en 1886, après avoir eu un fils en 1872, il vit alors essentiellement en solitaire, l’héritage laissé par son père le mettant à l’abri du besoin.
L’artiste se consacre alors à son art et peint entre 1880 et 1890 plusieurs centaines de tableaux, avec par exemple plus de 80 représentations de la Montagne Sainte-Victoire. Il s’éloigne de la technique impressionniste par sa recherche de synthèse des formes. Il essaie d’en capter l’essence et laisse apparaître leur trame géométrique. De plus, il sculpte sa matière picturale en posant sur sa toile des touches de peinture dont le relief et la direction sont puissamment évocateurs du volume du sujet représenté.
Cézanne, précurseur de l’art moderne
Suite à ses échecs antérieurs, Cézanne expose peu. Cependant, en 1895, le marchand d’art Ambroise Vollard organise une exposition qui lui est consacrée, rassemblant 150 de ses œuvres. Bien que peu populaire auprès du public, cette rétrospective est un grand succès parmi les acteurs du milieu : artistes et critiques. Dès lors, de nombreux salons exposent les tableaux du peintre et sa réputation ne cesse de s’accroître. Cézanne devient alors une source d’inspiration pour les jeunes artistes, dont plusieurs se rendront à Aix-en-Provence pour le voir travailler.
Le peintre sera également par la suite reconnu comme étant à l’avant-garde du mouvement cubiste, par la synthèse des sujets qu’il représente ainsi que leur géométrisation sur la toile. Dans certains de ses derniers tableaux comme Nature Morte au Rideau et Pichet Fleuri (1895), il multiplie les points de vue, une technique qui sera ensuite développée par les cubistes, notamment par Picasso.
Cézanne décède le 23 octobre 1906 des suites d’une pneumonie, après avoir enfin accédé à une reconnaissance publique.
Les premières œuvres, inspirées des peintures classiques et du romantisme
Paul Cézanne naît en 1839 à Aix-en-Provence, dans une famille très aisée. Il fait des études de littérature et, à la demande de son père, de droit. Il abandonne cependant bien vite une carrière juridique qui ne le passionne pas. Il part alors étudier la peinture à Paris grâce à la pension que lui versent ses parents. Refusé aux Beaux Arts, il fréquente dès 1862 l'Académie Suisse où il étudie et copie avec un grand intérêt les œuvres de Delacroix, Courbet, Rubens ou encore Vélasquez. Il passe beaucoup de temps au Louvre et voit régulièrement son ami Emile Zola, qu’il connaît depuis le collège.
Ayant trouvé sa vocation, Cézanne peint alors ses premières toiles dans lesquelles transparaissent une inspiration romantique (L’enlèvement, 1867) et un goût pour les allégories (Le meurtre, 1868). Il s’essaie également, au travers de natures mortes, à une peinture plus proche du réalisme (la Pendule au marbre noir, 1869). Il propose à plusieurs reprises ses tableaux au Salon de Paris, mais se verra opposer des refus, excepté en 1882.
L’influence des impressionnistes
Après avoir vécu entre Paris et Aix-en-Provence, Cézanne s’installe en 1872 dans la maison du docteur Gachet, à Auvers-sur-Oise. Aidé de son ami Camille Pissarro, il y développe sa technique et compose ses premières peintures impressionnistes (la Maison du pendu, 1873). Il s’attache alors à saisir la fugacité de scènes rurales, par petites touches de couleur et travaille en extérieur. A la demande de Pissarro, il participe à la première exposition impressionniste, organisée par Nadar, en 1874. Il y présente trois toiles (Une moderne Olympia, La Maison du pendu et Étude, paysage d'Auvers) qui scandalisent le public. A cause de cet échec, il refuse de participer de nouveau à l’exposition jusqu’en 1877, où ses seize œuvres reçoivent un accueil mitigé. Peiné par cette incompréhension du public, Cézanne choisit de rompre avec le milieu impressionniste parisien et repart pour sa Provence natale.
La recherche d’un style nouveau
Cézanne se coupe de son camarade Pissarro et met un terme à son amitié avec Zola après la parution en 1886 de son roman l’Oeuvre. Bien que s’étant marié en 1886, après avoir eu un fils en 1872, il vit alors essentiellement en solitaire, l’héritage laissé par son père le mettant à l’abri du besoin.
L’artiste se consacre alors à son art et peint entre 1880 et 1890 plusieurs centaines de tableaux, avec par exemple plus de 80 représentations de la Montagne Sainte-Victoire. Il s’éloigne de la technique impressionniste par sa recherche de synthèse des formes. Il essaie d’en capter l’essence et laisse apparaître leur trame géométrique. De plus, il sculpte sa matière picturale en posant sur sa toile des touches de peinture dont le relief et la direction sont puissamment évocateurs du volume du sujet représenté.
Cézanne, précurseur de l’art moderne
Suite à ses échecs antérieurs, Cézanne expose peu. Cependant, en 1895, le marchand d’art Ambroise Vollard organise une exposition qui lui est consacrée, rassemblant 150 de ses œuvres. Bien que peu populaire auprès du public, cette rétrospective est un grand succès parmi les acteurs du milieu : artistes et critiques. Dès lors, de nombreux salons exposent les tableaux du peintre et sa réputation ne cesse de s’accroître. Cézanne devient alors une source d’inspiration pour les jeunes artistes, dont plusieurs se rendront à Aix-en-Provence pour le voir travailler.
Le peintre sera également par la suite reconnu comme étant à l’avant-garde du mouvement cubiste, par la synthèse des sujets qu’il représente ainsi que leur géométrisation sur la toile. Dans certains de ses derniers tableaux comme Nature Morte au Rideau et Pichet Fleuri (1895), il multiplie les points de vue, une technique qui sera ensuite développée par les cubistes, notamment par Picasso.
Cézanne décède le 23 octobre 1906 des suites d’une pneumonie, après avoir enfin accédé à une reconnaissance publique.
Evoquant la série des Rougon-Macquart comme la lettre ouverte « J’accuse… ! », le nom d’Emile Zola résonne encore dans la mémoire collective française. En fondant le roman naturaliste qui donne à la science, au peuple et au social toute son importance, et faisant le choix de risquer l’emprisonnement pour dénoncer l’antisémitisme, Zola a profondément marqué les consciences de la fin du XIXème siècle.
De la librairie au livre
Fils d’un ingénieur d’origine vénitienne et d’une femme originaire de la Beauce, Emile Zola naît le 2 avril 1840 à Paris mais passe sa jeunesse à Aix-en-Provence. A sept ans, il est orphelin de père, ce qui pose des difficultés financières à sa mère. Au collège où il côtoie notamment Paul Cézanne, mais ses conditions pécuniaires lui interdisent bientôt les études. Revenu à Paris en 1858, il échoue deux fois au baccalauréat à cause du français, puis, renonçant à peser plus longtemps sur le budget de sa mère, il décide de chercher du travail. Après quelques petits postes ingrats, il entre en 1862 à la librairie Hachette en tant que commis.
Rapidement, il prend du galon pour devenir responsable de la publicité. Profitant de cette situation privilégiée, il croise et noue des relations avec de nombreux écrivains et lit ses contemporains. Par ailleurs, par l’intermédiaire de Paul Cézanne, il est au contact de peintres prometteurs. Baignant dans les cercles artistiques et intellectuels parisiens, il se fait une place dans les rubriques littéraires de la presse. Prenant la défense de peintres refusés au salon, comme Manet, il se construit une réputation de critique d’avant-garde. Après les Contes à Ninon, il publie en 1865 son premier roman, la Confession de Claude, avant de démissionner un an plus tard pour se consacrer à l’écriture.
La fondation du naturalisme
En 1867, il publie son premier roman naturaliste : Thérèse Raquin. L’œuvre, qui raconte un meurtre sordide et la déchéance des personnages rongés par la mauvaise conscience, fait un scandale dans la presse. Zola y est traité d’égoutier, on lui reproche de faire de la pornographie. Mais cela ne l’arrête pas et il publie une impressionnante littérature faite de romans et d’articles. De surcroît, il rallie à lui quelques auteurs parmi les plus fins, à l’image de Gustave Flaubert. En 1871, il publie la Fortune des Rougon, premier volume du cycle des Rougon-Macquart, suite romanesque composée de vingt volumes rédigés en vingt-cinq ans.
Véritable monument de la littérature française, les Rougon-Macquart retracent une épopée familiale sous le Second Empire. Dans une démarche qui vise non plus le beau mais la vérité, Zola s’appuie sur des considérations scientifiques en mettant en exergue la filiation de tares au sein de cette famille. Zola souhaite donner à la littérature une portée scientifique et théorise dans ce sens le « roman expérimental », dont l’objectif est d’observer un personnage dans une multitude de situations très différentes. Si cette idée mène à une impasse, puisque l’acte d’écriture reste parallèlement un acte de création, Zola n’en retire pas moins une approche révolutionnaire du roman. N’hésitant pas à proposer des descriptions crues qui provoquent l’ire des conservateurs et des gardiens du beau et de la morale, s’attachant à des personnages de tous les étages sociaux, il crée le naturalisme, mouvement qui va entraîner de nombreuses jeunes plumes dans son sillage.
Le maître d’une nouvelle école
Les publications d’Emile Zola deviennent, malgré les scandales, de véritables succès commerciaux et littéraires, notamment à partir de l’Assommoir. Tandis qu’il se lie d’amitié avec Gustave Flaubert et Alphonse Daudet, il a, dès 1878, les moyens de s’acheter une villa à Medan, dans les Yvelines. Le naturalisme est devenu une véritable école littéraire et cette nouvelle possession en est le point de ralliement. Ainsi Guy de Maupassant, Joris-Karl Huysmans ou encore Henri Céard passent de longues soirées auprès du « maître » Zola. En 1880, ils publient un ouvrage collectif intitulé Les soirées de Médan. On y retrouve notamment la nouvelle Boule de suif qui lance Maupassant sur la voie du succès.
La même année, Zola publie Nana, histoire de l’ascension et de la décadence d’une prostituée. Une fois encore, le succès est à la hauteur du scandale. Cinq ans plus tard, Germinal plonge dans l’univers des mineurs et place le peuple ouvrier au centre de l’intrigue. En 1887, la Terre provoque un nouveau scandale et notamment une réaction d’une partie de la nouvelle génération littéraire qui se réclamait du naturalisme. C’est le Manifeste des cinq.
L’affaire Dreyfus
A partir de 1894, avec les cycles les Trois villes puis les Quatre évangiles, Zola donne un engagement plus socialiste et prophétique à ses œuvres. Mais cette période est avant tout marquée par son engagement dreyfusard. Le 13 janvier 1898, il publie une lettre ouverte au président de la République Félix Faure dans le journal l’Aurore de Georges Clemenceau. Intitulée « J’accuse… ! », cet article fait suite à l’acquittement d'Esterhazy, prend parti pour Dreyfus et dénonce un procès inique et mensonger. C’est le véritable point de départ d’un scandale qui divise l’opinion française. Condamné à un an de prison, Zola doit s’exiler en Angleterre durant cette période.
A son retour, il continue son combat pour Dreyfus en publiant ses articles dans un ouvrage intitulé la Vérité en marche. Le 29 septembre 1902, il est asphyxié à son domicile à cause d’une cheminée bloquée. On soupçonne des anti-dreyfusards d’avoir provoqué cet accident mais l’enquête ne permet pas d’aboutir à des résultats concluants. Dans les jours qui suivent, ses obsèques au cimetière Montmartre voient défiler de nombreux écrivains et anonymes, parmi lesquels des mineurs venus spécialement du nord rendre hommage à l’auteur de Germinal.
D’Emile Zola, la postérité a reconnu à la fois l’écrivain de génie et le porteur d’un message de tolérance et de justice au cours de l’affaire Dreyfus. Si ses théories sur l’hérédité et le discours sur la scientificité de la littérature sont désormais dépassés, le corpus qui en découle n’en demeure pas moins actuel et universel. En effet, via cet ensemble de notions, Emile Zola a ouvert un nouveau regard sur la société et indirectement replacé la notion de destinée tragique au centre de l’écriture, ce qui confère à l’ensemble de son œuvre une dimension à la fois humaine et mythologique.
De la librairie au livre
Fils d’un ingénieur d’origine vénitienne et d’une femme originaire de la Beauce, Emile Zola naît le 2 avril 1840 à Paris mais passe sa jeunesse à Aix-en-Provence. A sept ans, il est orphelin de père, ce qui pose des difficultés financières à sa mère. Au collège où il côtoie notamment Paul Cézanne, mais ses conditions pécuniaires lui interdisent bientôt les études. Revenu à Paris en 1858, il échoue deux fois au baccalauréat à cause du français, puis, renonçant à peser plus longtemps sur le budget de sa mère, il décide de chercher du travail. Après quelques petits postes ingrats, il entre en 1862 à la librairie Hachette en tant que commis.
Rapidement, il prend du galon pour devenir responsable de la publicité. Profitant de cette situation privilégiée, il croise et noue des relations avec de nombreux écrivains et lit ses contemporains. Par ailleurs, par l’intermédiaire de Paul Cézanne, il est au contact de peintres prometteurs. Baignant dans les cercles artistiques et intellectuels parisiens, il se fait une place dans les rubriques littéraires de la presse. Prenant la défense de peintres refusés au salon, comme Manet, il se construit une réputation de critique d’avant-garde. Après les Contes à Ninon, il publie en 1865 son premier roman, la Confession de Claude, avant de démissionner un an plus tard pour se consacrer à l’écriture.
La fondation du naturalisme
En 1867, il publie son premier roman naturaliste : Thérèse Raquin. L’œuvre, qui raconte un meurtre sordide et la déchéance des personnages rongés par la mauvaise conscience, fait un scandale dans la presse. Zola y est traité d’égoutier, on lui reproche de faire de la pornographie. Mais cela ne l’arrête pas et il publie une impressionnante littérature faite de romans et d’articles. De surcroît, il rallie à lui quelques auteurs parmi les plus fins, à l’image de Gustave Flaubert. En 1871, il publie la Fortune des Rougon, premier volume du cycle des Rougon-Macquart, suite romanesque composée de vingt volumes rédigés en vingt-cinq ans.
Véritable monument de la littérature française, les Rougon-Macquart retracent une épopée familiale sous le Second Empire. Dans une démarche qui vise non plus le beau mais la vérité, Zola s’appuie sur des considérations scientifiques en mettant en exergue la filiation de tares au sein de cette famille. Zola souhaite donner à la littérature une portée scientifique et théorise dans ce sens le « roman expérimental », dont l’objectif est d’observer un personnage dans une multitude de situations très différentes. Si cette idée mène à une impasse, puisque l’acte d’écriture reste parallèlement un acte de création, Zola n’en retire pas moins une approche révolutionnaire du roman. N’hésitant pas à proposer des descriptions crues qui provoquent l’ire des conservateurs et des gardiens du beau et de la morale, s’attachant à des personnages de tous les étages sociaux, il crée le naturalisme, mouvement qui va entraîner de nombreuses jeunes plumes dans son sillage.
Le maître d’une nouvelle école
Les publications d’Emile Zola deviennent, malgré les scandales, de véritables succès commerciaux et littéraires, notamment à partir de l’Assommoir. Tandis qu’il se lie d’amitié avec Gustave Flaubert et Alphonse Daudet, il a, dès 1878, les moyens de s’acheter une villa à Medan, dans les Yvelines. Le naturalisme est devenu une véritable école littéraire et cette nouvelle possession en est le point de ralliement. Ainsi Guy de Maupassant, Joris-Karl Huysmans ou encore Henri Céard passent de longues soirées auprès du « maître » Zola. En 1880, ils publient un ouvrage collectif intitulé Les soirées de Médan. On y retrouve notamment la nouvelle Boule de suif qui lance Maupassant sur la voie du succès.
La même année, Zola publie Nana, histoire de l’ascension et de la décadence d’une prostituée. Une fois encore, le succès est à la hauteur du scandale. Cinq ans plus tard, Germinal plonge dans l’univers des mineurs et place le peuple ouvrier au centre de l’intrigue. En 1887, la Terre provoque un nouveau scandale et notamment une réaction d’une partie de la nouvelle génération littéraire qui se réclamait du naturalisme. C’est le Manifeste des cinq.
L’affaire Dreyfus
A partir de 1894, avec les cycles les Trois villes puis les Quatre évangiles, Zola donne un engagement plus socialiste et prophétique à ses œuvres. Mais cette période est avant tout marquée par son engagement dreyfusard. Le 13 janvier 1898, il publie une lettre ouverte au président de la République Félix Faure dans le journal l’Aurore de Georges Clemenceau. Intitulée « J’accuse… ! », cet article fait suite à l’acquittement d'Esterhazy, prend parti pour Dreyfus et dénonce un procès inique et mensonger. C’est le véritable point de départ d’un scandale qui divise l’opinion française. Condamné à un an de prison, Zola doit s’exiler en Angleterre durant cette période.
A son retour, il continue son combat pour Dreyfus en publiant ses articles dans un ouvrage intitulé la Vérité en marche. Le 29 septembre 1902, il est asphyxié à son domicile à cause d’une cheminée bloquée. On soupçonne des anti-dreyfusards d’avoir provoqué cet accident mais l’enquête ne permet pas d’aboutir à des résultats concluants. Dans les jours qui suivent, ses obsèques au cimetière Montmartre voient défiler de nombreux écrivains et anonymes, parmi lesquels des mineurs venus spécialement du nord rendre hommage à l’auteur de Germinal.
D’Emile Zola, la postérité a reconnu à la fois l’écrivain de génie et le porteur d’un message de tolérance et de justice au cours de l’affaire Dreyfus. Si ses théories sur l’hérédité et le discours sur la scientificité de la littérature sont désormais dépassés, le corpus qui en découle n’en demeure pas moins actuel et universel. En effet, via cet ensemble de notions, Emile Zola a ouvert un nouveau regard sur la société et indirectement replacé la notion de destinée tragique au centre de l’écriture, ce qui confère à l’ensemble de son œuvre une dimension à la fois humaine et mythologique.